Facteurs contribuant à la vulnérabilité des citoyens mobiles de l'Union en situation de précarité à Bruxelles

Dans nombre de villes européennes, les citoyens mobiles de l’Union représentent une grande partie de la population sans domicile et, dans les pays où l’accès aux services d’aide aux sans-abri est limité aux personnes jouissant d’un droit de séjour, leur présence parmi les personnes dormant dans la rue est particulièrement élevée. Les personnes qui, en exerçant leur droit à la librecirculation, se retrouvent démunies dans un autre État membre de l’UE, ignorent souvent leurs droits et rencontrent des difficultés pour accéder à l’aide adéquate. Elles vivent dès lors souvent dans des conditions déplorables.

Un des principaux problèmes observés par la FEANTSA au cours de ces dernières années est le manque de données complètes et comparables sur les citoyens mobiles de l’Union en situation de précarité. Si des données quantitatives sont disponibles dans quelques contextes locaux, il n’en va pas de même pour les informations qualitatives relatives, entre autres, aux conditions de vie, à l’accès au logement et aux services d’aide aux sans-abri, aux problèmes de santé et aux soins de santé. Des données plus spécifiques sur le groupe cible permettraient de mieux comprendre les problèmes et d’informer plus efficacement les politiques avec des informations plus spécifiques.

Dans le cadre de la première phase du projet PRODEC (Protéger les droits des citoyens mobiles de l’Union en situation de précarité), les partenaires du projet ont décidé de réaliser un exercice pilote de collecte de donnés à Bruxelles, en se reposant sur le travail de Diogènes, un service de proximité. Diogènes collecte des informations dans une base de données, qui est continuellement mise à jour. Outre les variables sur lesquelles Diogènes a déjà collecté des informations, à savoir les données démographiques, le type de revenus, les problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie, les besoins en matière de santé mentale et la situation de logement, il a été convenu de collecter des données sur le statut d’immigration, les raisons de la migration, le type de ménage, l’utilisation des services d’urgence et la possession d’une assurance santé.

Les données collectées dans ce rapport couvrent l’année 2018, qui est la première année où il y avait plus de personnes provenant d’autres États membres de l’UE qui utilisaient les services de Diogènes que de ressortissants belges. Durant la deuxième phase du projet PRODEC, les partenaires prévoient de publier un deuxième rapport bruxellois en utilisant les données de 2019 et de réaliser le même type d’activité dans trois autres villes européennes. Cela devrait permettre la comparaison des données au niveau européen.

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